OLIVIER APAT
Acerca de
LE TOUR DU MONDE (local) EN 80 BOURGS
L'idée
Des concerts sauvages, hors cadre institutionnel
Le privé qui viendrait au secours du public, un public privé de culture en raison de sa sérologie ou de ses choix en matière de santé, en voilà une idée….La culture nous allons la vivre et la faire vivre autrement, comme nous l’imaginons et non comme la politique des lieux culturels l’entend
Créatifs ensemble, les artistes, ceux qui les accueillent et bien entendu l’auditoire acteur car ces concerts ne sont pas envisagés comme du spectacle à consommer mais comme des temps de paix, d’écoute, de partage et d’échanges sur des enjeux cruciaux de société, ou dirais-je plutôt, de micro-sociétés.
Il s’agit de musique, de poésie, de philosophie, de ces choses qui appartiennent à tout le monde,
Comme certains parlent de remettre l’église au centre du village, mais ici nulle église car à chacun sa croyance, il y a la volonté de remettre l’écoute, l’écoute active, celle qui convoque tout le corps et l’esprit, au centre des oreilles, du coeur et du corps tout entier
C’est à la culture de venir aux gens et d’accoucher d’une vision du monde inspirante pour tous, humains au coeur du Vivant
80 lieux dans un périmètre restreint, en circuit court (fermes, granges, maisons, appartements...)
Un principe : une entrée libre selon les moyens et l’appréciation de chacun, du public, partage d’un repas, auberge solidaire
Jauge plutôt restreinte dans un esprit d’une intimité favorisant les rencontres et les échanges
Rien n’est figé, les concerts seront différents à chaque fois, par ex: concerts de soutien aux soignants, concert pour les célibataires, suivant l’évolution de l’actualité aussi
Des concerts à penser en accord avec les lieux d’accueil et leurs hôtes : des invités musiciens mais également des philosophes, naturalistes, conférenciers, …au diapason
Alors qui est prêt à ouvrir ses portes vers cet inconnu à co-construire ? afin de concrétiser ce rêve ambulant porteur de paix? Pour un nouveau matin de l’âme humaine en harmonie avec le Vivant? Qui pour poser les jalons d’un monde local solidiare ? Qui pour Etre dans le réel de la vie, ensemble?
Le but : rêver ensemble à voix haute, créer du lien, des rencontre, des contacts, créer du Vrai en cette période d’illusion, de virtuel à tous les étages
On vous tient au courant de l’évolution et de la mise en forme de cette tournée singulière, pas à pas….
comme nous avançons tous en ce moment, conscients que ce sont nos pas les uns vers les autres qui feront ce chemin commun sur lequel nous aimerons marcher fraternellement demain
N’attendons pas Godot ni que les choses bougent car les choses ne changent pas, c’est bien nous qui changeons pour mieux les changer
N’attendons pas de convertir nos rêves et nos espérances en actes fondateurs
Que les corps et les esprits fassent alliance avec courage, amour et volonté
Chantons la première pierre de ce monde chaleureux que nous appellons de tous nos voeux depuis des lunes
Baribal réfléchit également à des concerts plus ‘gros’ païens, en forêt, en bord de lac et rivières, montagne aux beaux jours dès le printemps prochain
Des concerts de feu à vivre comme une célébration du monde Vivant
Et si cette crise n’était pas sanitaire mais bien salutaire, philosophiquement parlant?
Parce qu’elle nous convoque en tant qu’individu, “qui suis-je?, quel est mon désir profond?, qu’est_ce qui résonne et fait sens dans ma vie ?”, responsable, une fois qu’il a pris conscience de lui-même et a retrouvé sa souveraineté, la libre expertise de son territoire personnel par l’expérience de la vraie rencontre avec lui-même, du sens collectif. De l’Ensemble. Une petite partie d’un Grand Tout. Un pas grand chose dans l’Univers et qui contient en même temps l’Univers tout entier en lui, puis sait le reconnaît en l’autre, son semblable par bonheur si différent
Cette crise permet à chacun de s’interroger, de reconsidérer le prisme par lequel nous voyons les choses, de recentrer notre regard sur l’essentiel. Cet essentiel qui a toujours été là et que nous n’avons oublié considérer en tant que tel, noyés dans l’illusion et le virtuel vendus par la ‘machine’
Aujourd’hui pour nous porteurs d’un autre monde plus fraternel et égalitaire (donc plus libre) il n’est pas question de sortir du système mais de jouer avec. Pour citer Henry David Thoreau “ce qu’il y a devant nous et ce que nous laissons derrière, ceci est peu de chose comparativement à ce qui est en nous. Et lorsque nous amenons au monde ce qui dormait en nous, des miracles se produisent”
Il est temps de vivre le temps de l’humanité qui ne peut nullement se concevoir dans le cercle retreint des hommes pour les hommes mais bien êtres humains au service du Vivant. Ni dans le temps social défini par le travail… Sortir des lieux communs et des poncifs trompeurs tels que la Terre serait le “patrimoine collectif de l’humanité” mais laisser plus humblement infuser en nous l’idée que la Terre est le matrimoine collectif du Vivant. Et prière à l’Homme de croire qu’il ne suffit pas d’être debout pour bien se tenir!
“Ni la contrainte, ni la sévérité ne donnent accès à la vraie sagesse, mais bien l’abandon et une joie quasi enfantine. Pour apprendre quoi que ce soit, il faut l’aborder joyeusement”
La plupart des hommes mènent une existence de désespoir tranquille. Ce qu’on appelle résignation est un désespoir absolu.
Ce que je prise le plus chez un homme, ce n'est ni la droiture ni la bienveillance, lesquelles sont, pour ainsi dire sa tige et ses feuilles. Les plantes dont la verdure, une fois desséchée, nous sert à faire de la tisane pour les malades, ne servent qu'à un humble usage, et se voient surtout employées par les charlatans.Ce que je veux, c'est la fleur et le fruit de l'homme ; qu'un parfum passe de lui à moi, et qu'un arôme de maturité soit notre commerce. Sa bonté doit être non pas un acte partiel plus qu'éphémère, mais un constant superflu, qui ne lui coûte rien et dont il reste inconscient.
Nous qui portons une voix discordante ne sommes pas des victimes. Prenons surtout conscience que nous portons en nous d’autres voies et que la seule urgence ici est de les mettre en oeuvre, cesser d’en parler au risque de nous saouler nous-même de ce vin piqué trop longtemps resté en bouteille. Faire jaillir la lumière.
“L’homme est artisan de son propre bonheur. Qu’il se méfie quand il se plaint de la tournure des événements, car c’est son propre tempérament qu’il blâme. Si telle chose est revêche, telle autre rude ou telle autre encore abrupte, qu’il se demande si ce n’est pas de son fait. Si son apparence refroidit les cœurs, qu’il ne se plaigne pas d’un accueil revêche –s’il boite, qu’il n’aille pas grommeler parce que le chemin est rude- si ses genoux le font souffrir, qu’il n’aille pas dire que la colline est abrupte. C’est en substance ce que signifiait cette inscription sur le mur de l’auberge suédoise : « Vous trouverez à Trolhate du pain, de la viande et du vin excellents, pourvu que vous les apportiez avec vous ! »